La Coulée de la Vierge
Ce matin je me fixe comme objectif de remonter en raquettes le Couloir de la Vierge dans le massif du Ballon d'Alsace puis de le redescendre a ski si les conditions le permettent.
Le couloir (photo du web):
Départ de la Béresina, skis sur le sac, raquettes aux pieds. Gros brassage a travers les blocs pour rejoindre la base du couloir. Gros brassage a nouveau pour remonter le couloir mais l'opération est payante car elle me permet de repérer les conditions pour une éventuelle descente a ski (nivologie et ligne a skier pour éviter de trop toucher). Je sors par la contrepente de droite pour éviter la corniche ainsi qu'une accumulation un peu douteuse dans l'axe du couloir: a quatre pattes dans la pente pour une petite partie de mixte neige/gazon/cailloux !
A la Vierge, conditions météo dantesques: rafales de vents qui me désarçonnent a deux reprises, aérosol neigeux qui m'aveugle...la totale ! J'échange rapidement mes raquettes contre mes skis et je me lance dans le couloir malgré des conditions un peu limites:
Première moitié: globalement lisse, grosses accumulations plaquées/croutées sur 5 a 10 cm. Limite craignos niveau sécurité ! A la montée comme a la descente je reste proche des contrepentes pour ne pas me retrouver en plein milieu d'une plaque en cas de départ. Au niveau ski, c'est pas evident ! Mais parait que les bons skieurs savent skier toutes les neiges alors on persévère et j'arrive quand même a tracer quelques belles courbes et prendre un peu de plaisir.
Deuxième moitié: grave trafolée et un peu croutée...un peu galère skier ! Je finis quand même le couloir skis au pieds, mais pas trop de plaisir dans ce final.
A noter qu'en repérant bien la ligne a rider durant la montée, on peut skier l'intégralité du couloir sans toucher et ceci jusqu'à la foret.
Retour a la Beresina par la foret en raquettes avec a la clef un nouveau brassage avec de la neige jusqu'aux cuisses, les skis qui accrochent dans les arbres...etc. Un peu lourd la !
En résumé: j'ai brassé une bonne partie de la matinée pour descendre un couloir qui n'était plus trop en conditions pour prendre du plaisir a ski. Reste le plaisir d'avoir pu rider ce couloir un 5 décembre...Ce qui n'est pas évident toutes les années. Et puis l'ambiance dans le couloir est toujours sympa: entouré des deux grosses barres rocheuses et surmonté de la corniche maintenue en suspension par un équilibre précaire et prête a dévaler le couloir en cas de rupture !
Un mec qui en a quand même un peu chié ce matin !